La musique fait partie de la vie de Lili-Ann De Francesco depuis qu’elle a 7 ans. Née à Montréal (Québec), où elle a grandi, Lili se produit aux côtés de son père durant une bonne partie de sa jeunesse – apparaissant sur des scènes aussi importantes que celle de La Voix en 2015, elle est entrée dans l’histoire en tant que plus jeune candidate à avoir participé à l’émission. Depuis cette époque, son père continue de l’épauler et tient les rôles de gérant et mentor.
Si la musique de Lili est lumineuse et sincère, ses goûts, eux, sont ceux d’une vieille âme. « J’avais trois ans, et mon père et moi écoutions Nirvana, les Beatles, Queen… j’ai grandi avec ce type de musique ». Les Beatles, tout particulièrement, occupent une place importante dans son cœur et son univers d’artiste. « “Here Comes The Sun” [des Beatles] est un classique, selon moi », dit-elle. « Chaque matin, je la fais jouer sur mon téléphone et je me dis : “aujourd’hui sera une belle journée.” » Et quand Lili a commencé à monter sur scène, d’abord avec son père, ensuite en solo, l’influence des Beatles s’est naturellement fait sentir. « Mon père est… je ne veux pas dire tout mon monde, mais à peu près », confie-t-elle au sujet de cette relation spéciale. « Nous sommes très proches ».
Lili est une créatrice authentique, qui transpose les émotions de ses expériences de vie dans sa musique et s’efforce d’inspirer ceux et celles qui ont vécu des difficultés similaires. « J’ai commencé à parler de mon anxiété sur les réseaux sociaux, il y a environ deux ans. J’étais terrifiée de m’ouvrir sur une chose si intime. » Surprise par l’effusion d’amour et le soutien du public, elle décide d’aller de l’avant, s’engageant à nouveau à rester fidèle à elle-même. Lili explique : « La vie met toutes sortes de choses sur ton chemin, t’as pas le choix de faire avec. C’est pourquoi j’ai voulu en parler, parce que je suis normale. J’ai des bonnes et des mauvaises journées, et j’ai des journées extraordinaires. Je voulais montrer comme les réseaux sociaux ne reflètent pas toujours la réalité, et que c’est normal de traverser des périodes difficiles. » Aujourd’hui, l’artiste fait les choses à sa manière : les hauts, les bas, et tout le reste.
En 2019, Lili fait paraître son premier projet, un EP éponyme bilingue, qui constitue une étape décisive dans sa carrière. Elle marie l’anglais et le français sur une pop électrisante – écrire en anglais lui est particulièrement instinctif. « Écrire ces chansons, puis les produire avec une petite équipe m’a fait comprendre la force du nombre. Je ne peux pas tout faire. Cette musique m’a ouvert pas mal de portes en fin de compte », remarque Lili.
Le 23 novembre dernier, Lili célébrait son anniversaire en lançant « The Great Escape », une reprise magnifique et intime du classique de Patrick Watson, qui marquait son retour sur la scène musicale, ainsi que sa première parution sous l’étiquette Maison Barclay/Universal Music Canada. Elle n’en est toutefois pas à ses premières armes musicales – outre son EP de 2019, elle s’est taillée une place dans les palmarès (« Remember » avec Tyler Shaw) et connu un attrait commercial (« Winter Song » avec Eli Rose, sa première chanson des fêtes).
« Je veux faire ce que j’aime et que les gens qui travaillent avec moi appuient mes décisions et mes choix », dit-elle. « Je veux aussi être vraie dans ma musique, je veux parler des choses importantes. » Et elle le fait, en abordant des questions difficiles comme ses propres troubles alimentaires, un sujet profondément personnel, qui touche plusieurs jeunes femmes comme elle. La richesse créative de Lili se manifeste par ailleurs dans ses performances d’actrice. Artiste aux multiples facettes, elle déploie la même énergie sur les plateaux de tournage que dans sa musique, notamment dans la série Mon Fils, diffusée en 2020.
Celle qui a émergé dans les univers dynamiques d’Instagram et de TikTok ne prend pas ses objectifs artistiques à la légère. Et elle sait combien il est facile de se laisser prendre au jeu et de se perdre de vue. Ce qui compte le plus à ses yeux? Se choisir, rester ancrée, et que sa musique parle aux gens. « Je veux montrer que je peux à la fois être vulnérable et m’amuser; il n’y a pas d’un côté l’artiste et de l’autre la personne, c’est un tout ».
Révélant sa vulnérabilité au monde entier, « idc » est sa première parution officielle sous Maison Barclay/Universal Music Canada. L’artiste travaille aujourd’hui sur de nouveaux projets musicaux. « L’idée originale de “idc” est dans ma tête et mon cœur depuis que je suis adolescente. Coécrire la chanson avec le talentueux artiste et auteur-compositeur Luca Fogale a été très libérateur. J’aime aussi le travail de composition et de sonorisation réalisé par Lucatheproducer », ajoute Lili. « Je crois qu’il a capté le côté imposant, mais aussi les éléments artistiques plus subtils de la chanson. Et c’est comme ça que je vois ma musique dans son ensemble. Dès qu’on l’a entendue pour la première fois, on s’est dit : “ça y est, c’est la chanson”. J’ai tellement hâte que les gens puissent l’entendre, c’est si personnel, vulnérable, et je crois que c’est ce que je préfère d’elle. »